• Anagantios II

    Chapitre V :

    Anagantios II : Wyrm, J’entends ta peine

     

    Les pirates du campement se félicitaient d’avoir abattue une si grande proie. Ils ricanèrent lorsque l’équipe d’expédition arriva pour voir ce qu’il en était du Najarala du Déluge. Vannes et moqueries en tous genres fondirent alors sur les cinq hommes. Xzelkur constata en effet que le Najarala du Déluge était bien mort, il ne suffisait que de le dépecer afin d’y trouver un joyau permettant d’accéder au temple. Il fit part aux hommes de la découverte du temple et de cette probabilité de trouver un joyau dans le corps du Najarala du Déluge pour pénétrer à l’intérieur des vestiges. Alors, les hommes se précipitèrent à dépecer le cadavre. Mais après l’avoir entièrement vidé de ses entrailles et autres organes, ils ne trouvèrent aucune trace de joyau. Xzelkur resta perplexe et fit le tour du cadavre.

     

    -Les yeux ! S’exclama Xzelkur.

     

    Les hommes retirèrent les yeux du cadavre qui ne ressemblait plus à grand-chose. Or, l’un des deux yeux avait été percé, il n’y avait plus qu’à espérer qu’il ne soit pas si important pour la suite. Les yeux restaient néanmoins énormes, il fallait les deux mains pour n’en prendre qu’un seul. Mais il n’y avait pas de temps à perdre, l’équipe de Xzelkur retourna rapidement en direction du temple avec les yeux du Najarala.

     

    Quelques instants plus tard, après avoir traversé à nouveau une bonne partie de l’île Anagantios afin de se rendre au temple, l’équipe d’expédition arriva enfin à destination. Ils retrouvèrent rapidement la fameuse dalle aux symboles qui pourrait être l’entrée du temple. Analysant une dernière fois le bas-relief peint, Xzelkur prit l’œil percé et le déposa sur la griffe.

     

    Rien ne se passa.

     

    Alors, Xzelkur changea d’œil et plaça l’œil intact sur la griffe.

     

    Rien ne se passa.

     

    Xzelkur grogna et se retourna sévèrement vers ses camarades :

     

    -Pask-Ur : Alors ?

    -Xzelkur : On retourne au campement ! On va faire sauter ce putain de mur !

     

    Râlant, les cinq hommes firent à nouveau un aller-retour afin de chercher de la dynamite au campement où les autres hommes ne manquèrent point de se moquer d’eux à nouveau, le tout en jouant au ballon fabriqué à partir d’organes gonflés du cadavre du Najarala du Déluge. Après avoir récupéré la dynamite et s’être à nouveau rendu au temple, les hommes ne perdirent point de temps à installer les explosifs. Une fois le tout préparé, il ne manquait plus qu’à allumer la mèche :

     

    -Xzelkur : Bon, ça, c’est fait ! Passez-moi le feu !

    -Drag’Orn : Ah oui, le feu !

    -Céleste : Euh…

    -Xzelkur : Vous plaisantez ou quoi ? Vous n’avez pas ramené une torche du campement ?

    -Pask-Ur : On va faire un feu vite fait !

    -Xzelkur : Bien sûr ! On va faire un feu ! Non mais tu étais là ou quoi, tout à l’heure ? Avec toute cette pluie, le bois est humide !

    -Céleste : ça devient vraiment une blague, cette histoire…

    -Drag’Orn : Eyh ! Si notre aventure finit en bouquin, j’espère qu’il n’y aura pas de chapitre sur cet épisode, hé hé !

    -Ilmarion : Pas d’inquiétude ! Je viens de trouver des pierres à feu dans ma besace et de quoi faire tenir une flamme pour quelques minutes !

     

    Sauvé par leur compagnon qui leur apporta le feu, Xzelkur ne perdit point de temps à allumer la mèche. Rapidement, les hommes se reculèrent des explosifs, chacun d’entre eux grimaçait à l’idée qu’une anomalie ne vienne gâcher à nouveau leur plan, mais finalement, l’explosion se déroula sans soucis. La dalle de pierre qui faisait office de porte du temple fut brisée par le souffle de l’explosion, et un profond tunnel s’engouffrant dans les profondeurs de la terre se présenta aux hommes. Il n’y avait plus qu’à y aller.

     

    Par chance, Ilmarion était parvenu à fabriquer une torche de fortune pour pouvoir continuer l’exploration du temple qui s’enfonçait de plus en plus sous terre. Les parois rocheuses étaient très humides, d’étranges champignons y poussaient. Le sol était dangereusement glissant, jusqu’à ce que les escaliers cessent de s’enfoncer sous terre. Alors, un long couloir s’avança jusqu’à une grande salle. Les hommes s’approchèrent de la salle avec prudence mais furent ébahit devant le spectacle qui se présentait à eux.

     

    Sur la droite de la grande salle, un point d’eau illuminait la pièce jusqu’au plafond. Les éclats bleus renvoyés par les lueurs aquatiques rendaient presque le lieu féerique. Au centre de cette salle se présentait fièrement un grand coffre encerclé par la statue d’un grand Najarala dont il manquait les yeux. Très vite, Xzelkur fit le rapprochement des yeux manquant de la statue aux inscriptions de la dalle qu’ils venaient de faire sauter. Ils furent donc placés sur la statue. Les hommes se reculèrent lentement au moment où le sol se mis à trembler petit à petit. Quand tout à coup, la statue émit un hurlement proche à celui d’un Najarala. Les hommes se reculèrent de plus belle, mais le sol cessa de trembler et le cri disparu, laissant un lointain écho se poursuivre. Un bruit sourd métallique s’échappa du coffre. Les hommes comprirent que les yeux de leur précédente proie étaient bien la clé permettant l’ouverture du coffre. Il ne manquait plus qu’à l’ouvrir afin d’y découvrir son contenu.

     

    Sans attendre, le coffre fut ouvert. Dès lors, mille rayons de lumière surgirent sur les visages des cinq hommes. Le coffre était remplie d’or, mais sur toutes ces pièces dorées se présentaient des grèves d’une armure ainsi qu’une feuille.

     

    -Xzelkur : Les gars… Faut qu’on aille au camp et que l’on ramène du monde pour prendre le coffre. Notre aventure risque d’être bien plus intéressante que prévue. Dit-il en lisant le contenu de la feuille sur laquelle un poème était écrit.

     

    « Wyrm Mère de ce qui a été, est, sera,

    Wyrm Mère d’Aube, Fin, Eternité,

    J’entends ton agonie, tes larmes,

    J’attends ton éveil, ta vengeance,

     

    Donne le séisme à ceux qui t’ont ensanglanté,

    Imagine le monde de ton retour, »


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